
România
Only God forgets (2020)
Située au Nord de la Roumanie, à la frontière avec l’Ukraine, la région du Maramures se distingue du reste du pays grâce à des pâturages vallonnés et verdoyants, étrangement semblables aux rizières asiatiques. Traversée par les sommets enneigés des Carpates, cette enclave rurale a réussi à conserver un mode de vie quasi-ancestral. Là-bas, les gens mènent une existence simple à laquelle ils sont pourtant très attachés. La plupart des habitants naissent dans de petits villages qu’ils ne quittent jamais, vivants en parfaite autonomie grâce à leur bétail, leurs champs… et le bois. Des hectares de forêts dont la région des Maramures se sert pour construire, se chauffer et cuisiner. Un précieux patrimoine pourtant en proie à un important trafic de déforestation illégale sur fond de corruption. Selon Greenpeace, plus de la moitié de la déforestation illégale roumaine provient en effet de ce territoire.
Si les Maramures restent l’une des régions plus authentiques de Roumanie, elle n’échappe pas au sillage de la modernisation. Contrairement à leurs ainés, la jeune génération parle anglais, utilise Whatsapp et refuse de porter les tenues traditionnelles, excepté le dimanche pour se rendre à l’église. Religion, croyances et superstitions font en effet partie intégrante de la vie de ces Roumains du Nord, dont la foi semble avoir redoublé depuis que la pratique n’est plus réprimée par les communistes. Car si certaines traditions se perdent, une chose néanmoins perdure : le traumatisme des années totalitaires.
Officiellement entré dans le pays après la Seconde Guerre mondiale, le Communisme en Roumanie fut l’un des pires de l’Histoire, d’abord à cause du leader stalinien Gheorghe Gheorghiu-Dej – dirigeant communiste de la République populaire roumaine de 1947 à 1965 – puis de son dauphin, le dictateur Nicolae Ceaușescu – Secrétaire général du Parti en 1965, puis Président de la république socialiste de Roumanie en 1974. « Le premier a inventé l’équivalent du Goulag roumain, tandis que le second ne jurait que par « La Securitate », une police politique secrète qui traquait et torturait la population… » (Karin Lachner, 40 ans). Tandis qu’en Europe de l’Ouest, les mœurs s’émancipent et l’insouciance exulte, en Roumanie, la population déchante. Coupés du reste du monde, les Roumains doivent rivaliser d’imagination pour survivre au rationnement et à la censure, le tout dans un climat de dénonciations. Un régime tyrannique qui finit dans un bain de sang, en 1989. Tantôt qualifiée “d’émeutes populaires”, tantôt de “coup d’État interne”, la Révolution roumaine aboutit à l’exécution de Nicolae Ceaușescu.
Une Histoire marquée au fer rouge que la Roumanie traîne encore, peinant à rattraper son retard économique malgré une entrée dans l’UE en 2007. Une adhésion qui lui a d’ailleurs apporté son lot de préjugés, les Roumains étant souvent confondus avec les Roms, groupe ethnique initialement originaire d’Inde du Nord qui a migré en Europe vers le Xe siècle. Officiellement reconnue comme une minorité ethnique en Roumanie, ils représentent environ 6% de la population.
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